1. Le contenu
des répertoires bibliographiques
1.1 Les documents recensés
1.2 Le domaine des connaissances concerné
1.3 L’aire géographique ou linguistique couverte
1.4 Le producteur des notices
1.5 La période couverte
1.6 L’exhaustivité du recensement
1.7 La rédaction des références
2. Les différents
supports des répertoires bibliographiques
3. L’accès
aux références recherchées
3.1 L’accès à l’information numérisée
3.2 Le classement des répertoires sur supports traditionnels
3.2.1 Le classement principal
3.2.2 Le sous-classement
3.2.3 Les tables et index.
3.2.3.1 Les index.
3.2.3.2 Les tables.
Les références des documents primaires recensés
dans les répertoires bibliographiques ne sont pas toujours des livres
ou des articles de revues. On rencontre aussi des bibliographies ou catalogues
pour :
-des non livres imprimés tels que cartes, affiches...
-des documents non imprimés tels que des vidéos, disques,
documents électroniques sur disquettes, cédéroms,
des microformes...
Un répertoire qui concerne un domaine limité de manière
précise est dit spécialisé.
Ex. un catalogue sur le philosophe Averroès
Au contraire, si on y trouve des références sur tous
les domaines de la connaissance, le répertoire est dit général.
Ex la liste de livres parus en France au mois de septembre 1998 (il y a eu, il aurait pu y avoir des livres sur tous les sujets)
Un répertoire est dit national si le recensement des documents
qu’il effectue ne porte que sur un seul pays d’édition.
Ex une bibliographie nationale française pour les livres édités
ou imprimés en France
On le dit national de langue s’il s’agit de documents en une seule
langue quel que soit le pays d’édition des documents en question
Ex une bibliographie nationale française de langue pour les
livres édités en français en France, en Suisse, en
Belgique, au Sénégal...etc.
Au contraire, un répertoire est dit international s’il concerne
plus d’un pays d’édition pour les documents recensés. En
général les bibliographies internationales sont spécialisées
: il est impossible de faire un recensement pour tous les pays et sur tous
les sujets !
Jusqu’au 19 ème siècle, on a fait des bibliographies
dont les recensement concernait des documents de tous les pays et sur tous
les sujets. On les qualifie de bibliographies universelles.
Si les éditeurs d’un pays ou leurs organisations professionnelles
font le recensement des livres parus et en vente, on parle de bibliographie
commerciale car elle informe sur l’offre du marché et le commerce.
Ex Le Cercle de la librairie, publie le catalogue des livres disponibles
en librairie dans notre pays.
Si, une agence bibliographique
nationale, en général une bibliothèque nationale,
recense tout se qui se publie à l’intérieur des frontières
d’un état, on parlera de la bibliographie nationale officielle d’un
pays.
Ex : la Bibliothèque nationale de France publie la Bibliographie
nationale française sur la base du dépôt légal
Si les références des documents sont rédigées
avec le document entre les mains on parle de bibliographie de 1ère
main. C’est le cas des bibliographies nationales officielles rédigées
par les bibliothèques nationales qui reçoivent tous les livres
grâce à une loi sur le dépôt légal.
Si au contraire, les références sont recopiées
d’autres répertoires sans consulter les documents, on parle de bibliographie
de 2ème main.
Ex c’est souvent le cas dans les travaux des étudiants qui citent
des réf. qu’ils n’ont ni lues, ni vues ni même cherchées
et qui recopient les erreurs des précédents travaux faits
par d’autres sur un sujet.
Si les références contenues dans un répertoire
concernent des documents parus au plus tôt l’année précédent
l’année en cours, il s’agit d’une bibliographie courante. En général,
les bibliographies courantes paraissent régulièrement et
font le recensement de façon continue. Ce sont en général
des périodiques.
Ex la liste des livres parus en France en 1999.
Les bibliographies rétrospectives, elles, recensent des documents
parus depuis plus d’un an avant l’année en cours. A un moment donné,
une bibliographie recense l’ensemble des documents existants concernant
un objet detéminé dans les limites qu’elle se fixe.
Ex la bibliographie des livres en français parus de 1700 à 1827.
Bien sûr, le temps passant, les bibliographies courantes deviennent
rétrospectives.
Ex la liste des livres parus en français en 1996 était
courante en 1997 mais elle est rétrospective aujourd’hui.
Quand les fascicules réguliers d’une bibliographie courante
sont cumulés pour faire un gros répertoire rétrospectif
au bout d’un an, de 5, de 10 ans, on parle de bibliographie cumulative.
Une bibliographie est dite exhaustive si elle recense les documents
sans en exclure aucun volontairement.
Ex une bibliographie très spécialisée mais exhaustive
de tous les livres d’Averroès parus en hébreu
A l’inverse, si le recensement exclut des documents volontairement
à partir de certains critères, elle est dite sélective.
Attention à ne pas confondre avec la spécialisation. Une
bibliographie peut être très spécialisée, couvrir
un tout petit domaine des connaissances mais être néanmoins
exhaustive et ne rien exclure.
Ex de bibliographie sélective : les 200 meilleurs livres pour
enfants parus en 1997 en français ; la liste de tous les livres
français parus entre 1700 et 1827 sauf les livres de messe et les
livres techniques et les "mauvais livres".
Une bibliographie universelle (tous les pays, tous les sujets) des
livres les plus intéressants parus de 1450 à 1860.
Les références sont aussi appelées notices
bibliographiques.
Les bibliographies dites signalétiques sont relativement sommaires
pour les chercheurs mais précieuses pour les bibliothécaires.
Elles se bornent à identifier les documents par les auteurs,
titres et des précisions sur les caractéristiques éditoriales.
Même si les notices sont complètes et parfaites selon la norme,
si elles ne donnent rien d’autre que des informations techniques et éditoriales,
on parlera toujours de bibliographies signalétiques, ou de notices
signalétiques.
Les bibliographies analytiques complètent l’information signalétique
par un résumé objectif relatif au contenu du document. On
les rencontre surtout dans les répertoires commerciaux faits par
les organismes d’éditeurs pour faire connaître leur production.
Si le résumé comporte une appréciation formulée
par le producteur de la notice, sur la valeur ou le contenu du document
signalé, on parlera de notice critique et de bibliographie critique.
La critique pouvant être négative ou positive.
On rencontre des répertoires bibliographiques sur toutes
sortes de supports :
-le papier : les gros volumes que l’on imagine mais aussi des périodiques,
des articles de périodiques et les bibliographies dites cachées
dans les documents primaires
-les bibliographies sur support électronique : une bibliographie
stockée sur une mémoire d’ordinateur est appelée base
de données. Elle peut être accessible en ligne localement,
par le minitel, par un réseau spécialisé ou par internet.
Une base de données, soit une bibliographie informatisée
peut donner lieu à des copies sur des supports eux même numériques
(les cédéroms sont les plus répandus) ou traditionnels
(copies sur papier).
On ne parle pas de classement pour une base de données stockée
sur un support électronique (disque dur d’un ordinateur ou autre
support numérique tel qu’un cédérom). les informations
sont saisies et contenues dans des champs et les enregistrements sont stockés
dans le désordre.
Pour permettre la recherche sur un champ, on prévoit
des index qui sont alimentés par le contenu des champs quand ils
sont saisis.
Ex : on saisit la référence de "Paradis" de
Toni Morrison.
Le titre "Paradis" est saisi dans un champ appelé "200$a"
(nom du champ) et la vedette auteur dans des champs appelés "700$a"
pour le nom de famille de l'auteur et" 700$b" pour le prénom de
l'auteur.
On a donc
Nom du champ | Contenu du champ |
200$a | Paradis |
700$a | Morrison |
700$b | Toni |
Tous les contenus des champs 200$a vont alimenter un index des titres, tous
les contenus des champs 700$a $b vont alimenter un autre index, un index des
noms d'auteurs.
Ces index sont interrogeables : un usager peut chercher "Paradis" dans
l' index des titres (par un chemin prévu), trouver une réponse positive
et afficher toute la notice.
Sur des microfiches ou du papier, les réf. apparaissent dans
un ordre permanent. On peut trouver :
-des classements alphabétiques aussi bien pour des auteurs,
des titres ou des sujets. Le classement dictionnaire fait apparaître
dans un ordre alphabétique unique les auteurs, les titres et les
sujets.
-des classements chronologiques par ex. par dates d’édition
des documents primaires répertoriés.
-des classements géographiques hiérarchiques par ex.
pour des lieux de publications ou des sujets
Ex : Afrique, Europe...
puis Allemagne, France...
puis Alsace, Bretagne, Centre, Lorraine, Nord... etc.
-des classements numériques au hasard de l’ordre d’arrivée
(avec de bons index !)
-des classements systématiques par sujets avec des plans de
classements connus comme la CDU ou la Dewey ou propres aux répertoires
surtout spécialisés : il s’agit de classer de manière
fine des informations dans un domaine spécifique.
Les références ainsi classées sont encore ensuite
sous-classées, on parle de sous-classement.
Ex un répertoire classé par ordre alphabétique
de noms d’auteurs peut avoir un sous-classement par ordre alphabétique
de titres.
Le classement principal ne permet qu’un seul type de recherche aussi
est-il insuffisant : il est souvent accompagné de tables et d’index.
Un index a un classement différent du classement principal
et il renvoie par un numéro de page ou un numéro de notice
aux références dans le classement principal. L’index ne peut
être utilisé seul car il n’y a pas les références.
Elles fonctionnent comme des index avec un classement différent
du classement principal, et des renvois de pages ou de numéros.
Mais en plus, elles donnent une mini-référence qui peut parfois
suffire et faire faire l’économie de la consultation du classement
principal.